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De Praz-Vechin à Grenoble en revenant par le Parmelan : le triangle plat 199 km du 08/06/19

Dernière mise à jour : 12 janv. 2021

La trace du vol :


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Le récit du vol :


Avant-vol :

Lors de notre dernier vol de Méruz avec les copains, on avait eu du mal à s'extraire à cause de la relative stabilité et du fort trafic aérien ce jour-là... pour se faciliter la tâche, décollage de Praz Véchin aujourd'hui, 500 m au-dessus de Méruz. En plus, le petit bout de rando est super sympa ! L'objectif est d'aller faire un point sur Grenoble, remonter par les Bauges et plus si affinités en soirée en fonction des conditions et du mental. Je suis accompagné de Lou et Simon, ça va se tirer la bourre !

La belle option du jour

Premières barbulles sur le Charvin, décollage vers 10h30, c'est déjà bien établi ! L'extraction est facile aujourd'hui, du +2,5 m/s régulier qui nous permet de démarrer le cheminement vers la Dent de Cons sans attendre. Appétissant ! Le vent de Sud annoncé à 1500m est bien présent mais pas trop gênant, mêlé à la brise qui s'installe il nous ralentit un peu mais présente l'avantage de rendre évidentes les zones de déclenchement : croupe Sud de la Belle Etoile, face Sud de l'Arclusaz, puis face Sud du pic de la Sauge. Je commets une erreur au niveau de ce dernier, je perds un peu de temps après avoir fait un plein sur Montlambert, en voulant cheminer en bordure Est des Bauges. Demi-tour au lac de La Thuile en voyant que ça ne fonctionne pas, pour entrer dans le massif, puis manque de patience sur la Sauge en assurant moyennement le plafond. Soudain je vois un arc-en-ciel, ah non c'est juste une BGD ! Celle de Lou qui en a profité pour me rattraper alors qu'il avait pinaillé à l'Arclusaz, me double ici, enroule royalement par les faces Est de la Sauge et se fait la malle vers le Sud. Heureusement, je retrouve un thermique rapidement, plafond 1800m, c'est parti pour ma première transition Savoyarde dans ce sens-là. La chasse au Lou est ouverte mais il est rapide !


Jouer bas puis enfoncer l'accélérateur

Raccrochage à 800m au niveau de Chapareillan, le temps de faire le tour du propriétaire, comprendre les brises du coin, trouver la sortie, se laisser décaler sur les plateaux et me voilà catapulté sur les faces Est de la Chartreuse. La première difficulté du vol est passée, s'en suivra un aller-retour Grenoble-Granier incroyable, quasiment sans faire un virage, sur une ligne de confluence assez tonique mais qui porte bien et soigne la vitesse moyenne. Seule chose à signaler, obligé de contourner la dent de Crolles bien en avant par la vallée, à cause du gros cumulus qui forme assez bas et nous cache la vue du sommet ! Au retour de la Chartreuse je décide de contourner le Granier par l'Ouest, ce que m'avaient conseillé quelques pilotes mais que je n'avais jamais fait, d'habitue je filais tout droit sur la savoyarde. J'aime bien cette option car elle facilite bien la transition, en faisant un plein au Granier on a moins long de transition à parcourir et on est placé plus au vent de la brise de Chambéry.

Retour en terre annécienne

Ce jour-là c'était d'ailleurs un peu technique de ressortir à la savoyarde, la brise étant tellement forte qu'elle couchait les thermiques et les rendaient inexploitables. J'y ai rattrapé 3 voiles, avec qui nous nous sommes extraits tant bien que mal dans des conditions turbulentes, pour foncer sur le pied du Pic de la Sauge puis se ressortir patiemment des brises des Bauges par le généreux Colombier qui nous proposera le meilleur thermique du jour, à +4m/s intégré légèrement dérivé vers le Nord, magique ! J'en profite pour (enfin) rattraper Lou, qui a avalé l'aller-retour à Grenoble à une vitesse impressionnante, mais qui vient de casser son accélérateur dans les Bauges à force de pousser comme un haltérophile Georgien ! La brise d'Annecy est trop forte pour envisager une transition directe sur Planfait vu mon altitude, je décide de contourner par Montmin et le Lanfonnet. La suite se déroule bien jusqu'au Parmelan, où je me fais doubler par dessous par deux Enzo 3 qui après vérification le soir à la CFD, auront fait un superbe triangle de + de 300 km depuis Méruz en décollant 45 minutes avant moi, bravo, j'ai de la marge de progression !


Boucler de sagesse

A ce moment-là je me dis que le plus dur est passé, je chemine entre la Tournette et l'Arclosan mais finalement la zone est peu confortable et je me fais un peu brasser. En sortant au-dessus de l'Arclosan, il n'est que 18h45 donc j'ai encore une bonne heure de vol potentiel devant moi, je suis content d'avoir volé à une belle moyenne de 24 km/h. Le triangle est extensible dans les Aravis par le Charvin et les faces Ouest, sûrement jusqu'à La Clusaz, sûrement pour un 215km en triangle plat. Oui mais voilà, la fatigue commence à se faire sentir sérieusement, les quelques portions turbulentes ont quand même bien consommé ma jauge de mental. C'est déjà un super vol, mon deuxième 200km, et même si ce n'est encore qu'officiellement un "199, quelque chose", je n'ai pas envie de tirer sur la corde, une faute de concentration est vite arrivée en fin de vol. La vision de l'atterrissage de Marlens avec la voiture et les copains qui m'attendent finira de me faire faire le choix d'en rester là... Quelques wings pour savourer cette superbe journée, posé heureux ! Les 3 copains présents au déco ce jour-là réalisent leurs objectifs respectifs entre 50 et 200 km, et tout le monde réalise là son plus gros vol... notre analyse était bonne, quelle joie quand les résultats viennent confirmer le soir qu'on a décollé du bon endroit au bon moment... et ouais parce que c'est pas toujours le cas ! (j'écris ce récit le 07/07, après avoir fait un très mauvais choix de lieu et heure de déco il y a deux jours, qui nous a piégé dans la basse couche pendant que des vols de 180 km étaient réalisés au-dessus de notre tête...j'adore ce jeu !)

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